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AOC, AOP, IGP, qu’est-ce que c’est et quelles différences ?

Publié le 13 avril 2021 ...

#Comprendre

Camembert, feta, couteaux de Laguiole, souvent lorsque nous entendons parler de tels produits, émergent les acronymes AOC, AOP, ou encore IGP. Si ces termes nous sont familiers, il est pour autant difficile de les définir. Le temps de votre café, quelques explications simples pour les différencier.

AOC ?

De ces trois sigles, c’est le plus ancien. Il fait en effet son apparition dans une loi de 1905, une loi destinée à lutter contre certaines fraudes vinicoles. Pour les éviter, et rassurer les consommateurs, les origines des vins qu’ils consomment sont assujetties à ce que l’on appelait à l’époque des « appellations d’origine ». Des régions furent délimitées, chacune correspondant à une appellation d’origine (Bourgogne, Beaujolais, etc.).

Avec un « décret-loi » de 1935, cette appellation d’origine devint appellation d’origine contrôlée. Celle-ci s’appliqua aux vins et liqueurs. Enfin, à partir de 1990, les AOC furent ouvertes à l’ensemble des produits agricoles et alimentaires.

Dès lors, sous ce vocable, on rassemblait un produit, un territoire de fabrication délimité et un cahier des charges.

AOP

Sur le modèle français des AOC, une réglementation européenne voit le jour en 1992, une réglementation qui donne naissance aux AOP, appellations d’origine protégée. Cette réglementation fut ouverte aux vins en 2009.

À l’instar des AOC, les AOP protègent à l’échelle de l’UE des produits, dont « l’élaboration, la transformation et la production sont réalisées sur territoire défini, selon un savoir reconnu et un cahier des charges précis ».

Depuis 2012, un produit en AOP ne peut utiliser simultanément le signe AOC. Celui-ci reste cependant la première marche vers le label européen.

Exemples d’AOP : le jambon noir de Bigorre, le Chasselas de Moissac, la noix du Périgord, le Rocamadour, l’ail violet de Cadours.

IGP

À sa création (1992), l’IGP (indication géographique protégée) a été mise en place pour des produits alimentaires spécifiques à un territoire, « à une origine géographique ». Exclus initialement des IGP, les vins pourront en bénéficier à partir de 2009.

À la différence des AOP, le cahier des charges des IGP, « liés à la qualité et à l’origine » impliquent qu’« une étape au moins parmi la production, la transformation ou l’élaboration de ce produit doit avoir lieu dans cette aire géographique délimitée ».

Exemples d’IGP : l’agneau fermier du Quercy, l’anchois de Collioure, les lentilles vertes du Berry.

Si les IGP s’appliquent à des productions agroalimentaires et viticoles, depuis 2013 des IG artisanales peuvent être demandées.

Exemples d’IG artisanales : le couteau de Laguiole, le cristal de Lorraine.