Me contacter
06 89 71 64 24

La Hulotte, pour découvrir la vie autour de nous

Publié le 26 novembre 2022 ...

#Comprendre #Environnement

À un rythme — pas très régulier, mais revendiqué —, je reçois une petite enveloppe. Elle contient un trésor, le nouveau numéro de la Hulotte ! Cette ‘‘petite’’ revue me fait découvrir, à chaque fois, la vie d’un acteur de notre environnement. Donnez-moi quelques minutes pour vous la présenter.

Vous serez d’accord avec moi, j’imagine, si je vous dis que nous ne pouvons respecter, prendre soin, que de ce que nous connaissons. En cela, la Hulotte permet à nombre d’entre nous — petits et grands — de nous faufiler au plus près des animaux et végétaux qui peuplent nos champs et forêts. Du merle au lynx boréal, de la musaraigne à l’escargot des haies, en passant par le martin-pêcheur, j’ai pu ‘‘tout apprendre’’. Leur nourriture, leurs péchés mignons, leurs prédateurs, mais aussi les services qu’ils nous rendent au quotidien.

Les origines

À l’origine de la Hulotte, il y a un homme, un instit’, Pierre Deom. Passionné d’écologie, il lance avec des amis des « clubs de connaissance et de protection de la nature » (CPN). Pour faciliter les échanges d’information entre ces personnes et les adhérents, il crée un bulletin de liaison, « la Hulotte des Ardennes ». Les clubs ne marchent pas, mais la lettre d’information est toujours là !

On est alors en 1972 et « la Hulotte des Ardennes » sera imprimée sur une vieille ronéo. Ces machines utilisent un procédé d’impression qui refuse les grands à-plats de couleurs et les photographies.

Pierre Deom, en plus d’écrire les articles, va donc dessiner les animaux mis en avant. Il est également le père attentionné des petits personnages qui agrémentent chaque page de traits d’humour propres à rendre amusante la quarantaine de pages que compte chaque livraison.

Rapidement, « la Hulotte des Ardennes » deviendra « la Hulotte » et son format actuel (A4 plié en 2) est apparu avant même le numéro 10 du « Journal le plus lu dans les terriers ».

Plongée dans notre biodiversité

Chaque numéro de la Hulotte met en avant un animal ou un végétal présent en France. Prenons le martin-pêcheur. Avec son habit de lumière, il a été mis à la une sur deux numéros. Il fallait bien cela dès lors que pour en faire une présentation complète, la Hulotte a décidé de le suivre pendant une année.

Vous avez bien compris, 2 numéros ! Le numéro 99 suit notre ami Martin du 2 janvier au 5 mai. Quant au numéro 100, il lui consacrera une bonne moitié de ses pages le temps de voir naître les petits martins (plusieurs portées par an), de découvrir tout ce qui figure au menu de notre pêcheur et de voir arriver les neiges de fin d’année.

Le lecteur découvre, au hasard des pages, les talents de maçon du petit oiseau qui creuse un nid dans les berges des rivières, comme son souci de l’hygiène.

En suivant notre oiseau, c’est tout son environnement qui apparait, un environnement qui, lorsqu’il est fragilisé, ne peut que l’impacter, lui et ses lieux de pêche.

Végétaux et réchauffement.

Même si les animaux sont souvent invités au sommaire de la Hulotte, les végétaux sont loin d’en être exclus. Pour preuve, dès sa première année d’existence, la Hulotte consacra un numéro spécial aux arbres, avec un guide des arbres les plus courants. Dans les récentes publications, le lierre fut à l’honneur. Si j’ai choisi cette plante grimpante, c’est parce qu’elle est l’exemple même de la pédagogie dont sait faire preuve Pierre Deom.

Partons des arbres qui ont un rôle important. Ils capturent le CO2 et le transforment en séparant le carbone conservé et l’oxygène libéré. Le lierre est l’ami des arbres, contrairement à ce que l’on croit généralement. Cela est parfaitement expliqué, dessins et traits d’humour à l’appui. Idem pour l’intérêt qu’il présente en tant qu’hôtel, garde-manger pour nombre d’insectes, ou récupérateur d’eau.

Abonnons nos décideurs !

Quand je lève la tête ou sors des terriers où m’emmène la Hulotte, je constate les outrages que subit ce monde où vivent tous les héros de ce magazine. Il me semble qu’il serait nécessaire de faire connaître à nombre de décideurs et de capitaines d’industrie l’énorme travail de Pierre Deom en plus de 110 numéros de la Hulotte. Mais trouveraient-ils le temps de s’intéresser à l’épervier, l’euphorbe des bois, au vautour fauve ou encore aux différents tritons et autres choucas des tours ? Ce sont peut-être — hélas — des acteurs trop modestes, invisibles pour certains, de notre quotidien…