Un peu d’histoire
Même si cela semble évident à certains, il n’est pas inutile de rappeler que l’armée de l’Ukraine est née, lors de l’indépendance du pays en 1991, sur les décombres de l’armée soviétique. On chiffrait même le nombre de ces militaires ‘‘soviétiques’’ à un peu moins de 800 000 ! C’est d’ailleurs par un décret du Parlement ukrainien (la Verkhovna Rada) qu’hommes et matériels militaires présents dans le pays furent à l’origine des Forces armées ukrainiennes.
La disparition de l’URSS et la dissolution de son armée permirent à des militaires ukrainiens de rentrer. Ils grossirent les rangs de cette armée, laquelle vit ses effectifs flirter avec le million d’hommes, avant de revenir aux environs du demi-million quelques années plus tard.
Faisons un saut jusqu’en 1994 pour nous intéresser aux armes nucléaires stockées dans ce pays par l’armée soviétique. Elle y disposait en effet de plus de 1000 ogives nucléaires installées sur des missiles balistiques intercontinentaux et plus du double sur des missiles tactiques de moyenne portée.
Le mémorandum de Budapest signé par l’Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan formalise le renoncement de ces pays à l’arme nucléaire. Ces armes sont ‘‘renvoyées’’ en Russie, un transfert qui prendra deux ans.
Laissons filer le temps pour retrouver l’armée ukrainienne actuelle, au moment où la Russie décide d’envahir ce pays. Nous allons la découvrir en quatre temps, en commençant par l’aide occidentale, laquelle ne permet pas de sortir de l’immobilisme hérité de l’ère soviétique. C’est donc une armée qui, comme le dirait un instituteur exigeant, « peut mieux faire », même si l’initiative au plus près du terrain existe et se concrétise au quotidien.
