Des épreuves sources de compréhension
Si cette classification des principales épreuves que nous pouvons rencontrer est éclairante, encore faut-il savoir qu’en faire. Pour cela, l’auteur nous explique comment ces épreuves déclenchent d’autres événements.
Pour aller plus avant, il prend différents exemples comme celiui des gilets jaunes. Ce mouvement, et son ampleur ne peuvent être compris d’après la thèse de P. Rosanvallon qu’au travers d’un sentiment d’injustice et dans celui du mépris, des mots d’ailleurs souvent prononcés par ces manifestants.
Pour l’entreprise, notre société, demain
Ces outils que forge l’auteur, s’ils nous permettent de lire différemment et de comprendre l’origine de certains mouvements sociaux, sont bien évidemment de précieux outils pour ‘‘demain’’. On peut, par exemple, les considérer comme des grilles d’analyse de politiques publiques ou de stratégies d’entreprises. Les politiques et stratégies qui ne réussiraient pas le test de passage de ces grilles sont celles susceptibles de générer de nouvelles épreuves en renforçant, par exemple, le sentiment d’injustice ou en favorisent des atteintes à l’intégrité individuelle.
A contrario, si l’on veut apaiser le climat social de notre société, favoriser le bien-vivre et la motivation de chacun, on sait qu’il importe de travailler à réduire les situations génératrices d’épreuves.
Pour éclairer la mécanique de ces fameuses épreuves, et de ce qui en découle, vous trouverez assez tôt dans ce livre un tableau de synthèse mettant en regard des différents types d’épreuves, les émotions suscitées en réaction et les attentes conséquentes.
Ainsi, l’épreuve d’anxiété suscitera, par exemple, comme émotion la défiance. Face à cela, une des attentes conséquentes sera la lisibilité.
Certains y verront peut-être une évidence. Certes, mais encore fallait-il formaliser cela et, surtout, le vérifier par des études de terrain. Ceci fait, avec l’auteur, on dépasse l’évidence, le constat pour disposer d’outils pour agir -espérons-le- de manière préventive