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Et la pandémie fit réfléchir les salariés …

Publié le 18 juin 2021 ...

#Comprendre #RH

100 000 emplois à pourvoir ! Cela ne peut qu’interroger, puisque ces emplois étaient occupés avant le premier confinement. La pandémie a poussé des salariés à s’interroger sur ce qu’ils attendaient vraiment de leur vie ‘‘pro’’. Beau sujet de réflexion pour DRH quant aux attentes des salariés ?

Vous n’avez peut-être pas eu le temps de lire un récent article paru dans le journal « Le Monde » sur ces anciens salariés de l’hôtellerie-restauration. Si c’est le cas, suivez-moi. Je vous propose d’aller au-delà de ce que cela dit d’un secteur d’activité pour imaginer à la fois le récit qui, dès demain, permettra d’attirer des salariés, mais aussi des points forts d’une stratégie RH gagnante.

Une pandémie, ça sert à réfléchir, aussi

L’article évoqué plus haut fut pour moi le bienvenu, puisqu’il donne la parole à d’anciens salariés de l’hôtellerie et de la restauration qui manquent aujourd’hui à l’appel. En quelques témoignages, on comprend pourquoi ces personnes ont décidé de tourner le dos à ce secteur. Derrière ces paroles qui dépeignent avec réalisme des situations individuelles, apparait un phénomène important, un phénomène que toute entreprise et, évidemment, toute direction RH, devrait méditer…

Ce phénomène pourrait être résumé en quelques mots. Sortez un salarié de son entreprise ; rompez le rythme qui le maintient dans le « flow » et vous allez mécaniquement le faire réfléchir à son job. Inconsciemment, il va comparer les aspects intéressants, gratifiants avec les contraintes, les risques et autres difficultés inhérents à son quotidien professionnel.

En d’autres termes, les confinements à répétition que nous avons connus ont permis à nombre de salariés de prendre du recul par rapport à leur job et de mesurer — eux aussi — le rapport « bénéfice/risque ». « La pause m’a permis de faire le bilan de ma vie », dit une sommelière dans cet article !

Des frustrations qui dessinent des attentes

Derrière le discours de celles et ceux qui disent pourquoi « c’est fini », nous pouvons lire, c’est ce qu’ils cherchent dans un emploi d’après confinement, d’après pandémie, mais c’est aussi les lignes de force d’un récit d’entreprise destiné à attirer des talents.

— En premier lieu, mais qui en douterait, il y a le besoin de reconnaissance. Au quotidien, cela passe par le fait de s’entendre remercié. Dans le récit de l’entreprise, cette reconnaissance va s’exprimer par la prise en compte de la personne dans son tout, et y compris donc dans son besoin d’une vie personnelle qui ne se construit pas seulement « d’amour et d’eau claire », mais avec du temps pour l’autre et un salaire permettant certains investissements limitant l’usure du quotidien.

— Ensuite vient le respect de la personne. Exit la misogynie, les petites humiliations, ou encore des conditions de travail toxiques. Si l’entreprise ne transige pas sur de tels sujets, c’est plus simple à mettre en valeur, qu’il s’agisse de formation, de procédures de travail pariant sur le collectif plutôt que sur l’individualisation des objectifs.

— Enfin, j’ajouterai un dernier point, à savoir la prise en compte réelle des efforts que le salarié fait pour être à la hauteur. Des efforts que l’employeur considérera comme un investissement ‘‘payé en retour’’ par des gestes naturels allant du remboursement du « Pass Navigo » à la possibilité d’une mobilité interne, par exemple.

Du récit à la marque employeur

Ayant eu à travailler sur la marque employeur, à l’enseigner à de futurs RRH ou DRH, je sais à quel point nombre d’entreprises ont la matière pour attirer tous ces salariés qui ont en même temps envie de s’investir et de vivre en parallèle une vie personnelle épanouie. Reste à l’écrire et le mettre en avant pour que, aussi souvent que possible, les attentes et potentiels des uns rencontrent les besoins et moyens des autres…