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Et l’occasion automobile devint sexy… et professionnelle

Publié le 2 novembre 2021 ...

#Comprendre #Organisation

Longtemps, la voiture d’occasion fut le passage obligé pour vendre un véhicule neuf. Cette situation a évolué, l’occasion devenant la demande d’un nombre croissant d’acheteurs. Celle-ci se devait donc de devenir génératrice de marge. C’est le cas aujourd’hui, moyennant une professionnalisation du créneau.

Le marché, la demande

Voitures neuves et d’occasion, commençons par trois chiffres pour poser un cadre clair des évolutions de ces deux segments de marché[1]. En 2021, en France, 6 millions de véhicules d’occasion devraient être vendus contre 2 millions de véhicules neufs, soit un rapport de 1 à 3. Jusqu’à présent il plafonnait à 2,5… Si une partie de ces 6 millions de transactions est réalisée entre particuliers, les professionnels commencent à regarder différemment ces voitures. Pendant longtemps, c’était le moyen pour un concessionnaire de placer un véhicule neuf. Aujourd’hui, ces voitures de deuxième main sont devenues un gisement de marge, à condition de lever des freins conséquents.

[1] Pour plus données chiffrées sur le marché automobile, consultez l’Observatoire CETELEM de l’automobile

Deux freins sur l’occasion

Côté client, le véhicule d’occasion, parce qu’il a longtemps été acheté à un particulier, laisse encore nombre d’entre nous méfiants. Nous avons tous entendu des anecdotes décrivant des arnaques. Il est vrai que la plupart d’entre nous ne sont pas spécialistes de mécanique, ou d’électronique embarquée. Le premier frein conséquent au développement de ce marché se situe donc là, dans la circonspection avec laquelle nous abordons encore ce marché.

Côté vendeur, le véhicule d’occasion — sauf exception — a longtemps été « un boulet ». Cela s’explique par une absence de stratégie sur la valorisation de ces voitures. On les reprenait, on changeait telle ou telle pièce… On les mettait ensuite sur le parking du garage, attendant qu’elles accrochent le regard d’un jeune salarié ou d’un père de famille pour sa fille.

Il est clair que la convergence de ces deux réalités freinait le développement de ce marché…

Structuration et professionnalisation

C’était sans compter sur l’arrivée de nouveaux acteurs, sans a priori, mais avec un grand appétit. Leur volonté d’optimiser les marges liées à la revente de ces véhicules eut pour conséquence de professionnaliser le reconditionnement de ces véhicules. Pour maximiser la marge à la revente, il faut en effet rendre ces véhicules « attirants ». Concrètement, cela signifie qu’ils doivent être fiables et d’un prix abordable.

Pour ce faire, leur reconditionnement fut professionnalisé, à la fois dans l’acte même, mais aussi dans la recherche d’économie d’échelle. C’est ainsi qu’apparurent des centres de reconditionnement, des centres devenus depuis des usines.

Les grands noms de l’automobile ont emboité le pas à ces nouveaux venus et ont, de leur côté, de telles ‘‘usines’’. Renault, par exemple, va reconvertir une partie de ses usines de Flins à ce « nouveau métier ».

La vente en ligne, nouvel horizon

Face au marché automobile traditionnel lié à des lieux physiques de vente, la vente en ligne se développe. Elle s’est également saisie du segment de l’occasion. Ses acteurs ont également développé des outils pour vaincre la défiance des potentiels acheteurs. Ajoutez à cela l’arrivée de start-up sur ce même créneau et l’on peut imaginer que les stratégies et offres vont encore évoluer…