
Belle amie de longue date
La haie, même si je la croise dans le Haut-Doubs, c’est surtout en Bretagne que nous avons cheminé ensemble. Nous nous étions croisés dans un cours de « géo », il y a longtemps et j’avais retenu que l’évolution de notre modèle agricole français ne lui avait pas été très favorable par le passé. Aussi, quand je cheminais avec elle, je l’observais du coin de l’œil.
Elle laissait parfois la place à de gros arbres aux branches tourmentées et parfois grimpait allégrement au-dessus des talus ombreux et hirsutes. De ses promontoires successifs, elle me toisait tout en m’accordant une ombre propice à la rêverie et à la fraîcheur.
Récemment, j’ai revu cette amie discrète et parfois critiquée pour une soi-disant trop grande rigidité face au progrès et à la recherche de productivité.
Je l’ai retrouvée à l’occasion d’une initiative gouvernementale, le « pacte en faveur de la haie »[1].