Reconnaissance internationale
Tous ces efforts permettent à V. Poutine de s’approcher progressivement de son objectif, à savoir d’une armée dotée d’une autorité internationale. En la matière, progressivement, l’évaluation des menaces va réserver une grande place au « problème occidental ». Cela se traduit, notamment, par la réorganisation et le renforcement du district militaire ouest (sur front oriental de l’OTAN).
Vient ensuite la « renucléarisation de la culture stratégique russe » qui est un double outil, à la fois vu comme un outil de politique intérieure, puisque permettant de protéger le pays de menaces extérieures et comme un « modérateur des décisions prises par l’Occident en cas de crise ».
Cette dernière partie se lit comme un de ces thrillers qui montre les préparatifs d’une guerre. On peut aussi y voir de l’aveuglement chez la partie ‘‘adverse’’ puisqu’Isabelle Facon, par ses recherches, nous montre que ce qui s’est passé, ce qui se passe en Ukraine était écrit ou, pour le moins, largement prévisible.
Elle nous décrit également d’autres tendances, comme celle d’une armée de plus en plus appréciée de la population, en tant qu’institution « avec un niveau élevé de confiance ». Cela n’empêche pas une certaine défiance envers le pouvoir russe, à l’image de ces « politologues russes (qui) estiment que la concentration des autorités russes sur la menace occidentale] … [relèverait selon eux de mythes créés par des intérêts institutionnels ou corporatistes » …