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La viande, après le risque sanitaire, les risques climatique & économique (2/2)

Publié le 2 octobre 2023 ...

#Comprendre #sciences

La viande, comme nous l’avons vu précédemment, nous fait courir un risque sanitaire (cancer). Au-delà de ce premier risque, deux autres sont avérés. Le premier est d’ordre climatique. Quant au second, par ce que nous mangeons de plus en plus de ‘‘mauvaises’’ viandes transformées, il est économique, par la mise en danger des filières de qualité. Exp

Comme je l’expliquais dans le premier article consacré à ce sujet, J’ai eu envie de rafraîchir mes connaissances face à cette viande. Je ne la voyais qu’au travers du prisme de ma consommation personnelle, sans imaginer les risques qu’elle fait courir à notre planète du fait de consommations mondiales de plus en plus importantes, lesquelles nécessitent des élevages de plus en plus importants.

Danger climatique

Savez-vous que ces ruminants dont nous aimons collectivement la viande sont de gros producteurs de méthane ? Difficile de leur en vouloir, car c’est lié à leur mode de digestion. Ils émettent donc du méthane, un gaz à effet de serre (GES) 30 fois plus impactant sur le réchauffement climatique que le CO2. Le porc en émet 4 fois moins (à poids équivalent) et une belle volaille, encore 2 fois moins.

Ainsi donc quand nous dégustons un steak, un tartare ou encore un bœuf bourguignon, nous participons au réchauffement climatique. A contrario, en mangeant moins de cette viande, nous limiterions de manière conséquente le réchauffement climatique.

Et encore, nous ne parlons pas des GES émis pour produire la nourriture de ces animaux qui semblent si paisibles dans nos prairies…

Casse-tête économique

Si, globalement, une grande partie des Français mange de la viande, le prix de la viande provoque des transferts des achats, de la viande de boucherie vers des viandes transformées moins coûteuses.

De plus, nombre d’entre nous déjeunent à l’extérieur tout au long de la semaine, sans pour autant s’asseoir à une table de restaurant et commander un plat équilibré. Les sandwiches et autres préparations contenant ces mêmes viandes transformées sont privilégiés parce que pratiques à consommer et peu coûteux.

Ce mouvement se fait aux dépens de la viande vendue dans les circuits traditionnels, lesquels essaient de tirer leur épingle du jeu avec — en milieu urbain — une stratégie de premiumisation. Cela ne suffit pas à sauver les boucheries traditionnelles que l’on voit progressivement disparaître de nos quartiers.

…Une filière mise à mal

Si une telle dynamique devait se poursuivre, voire s’amplifier, c’est toute une filière — de l’éleveur au boucher — qui serait mise à mal, sans parler des consommateurs devant choisir entre une viande prémium et donc chère et des viandes transformées, des plats de fabrication industrielle pas vraiment meilleure pour notre santé.