Damien, étudiant et à notre service au plus fort de la pandémie

Publié le 27 avril 2021 ...

Si je peux vous parler de Damien aujourd’hui, c’est parce qu’il est étudiant et assiste à certains de mes cours depuis trois années maintenant. Pour autant, lorsque j’ai fait sa connaissance, j’étais loin de me douter qui se cachait derrière l’étudiant sérieux, souriant et, quand même plein d’humour…

Damien est étudiant comme tant d’autres au sein de l’Université de Bourgogne Franche-Comté. Par son cursus, il fait partie de celles et ceux qui, demain, œuvreront à optimiser nos dépenses énergétiques. Il suit en effet un cursus d’« ingénieur-expert dans les domaines de la gestion des flux d’énergie et de l’efficacité énergétique ».

Et puis, il a suffi d’une discussion pour que j’apprenne que l’étudiant calme se double d’un bénévole de la Protection Civile. Un bénévole qui, durant plusieurs semaines, a passé un certain nombre de ses nuits à brancarder des malades à l’Hôpital Nord Franche-Comté…

Bénévole de la Protection Civile

Brancarder des malades, surtout en période de pandémie n’a rien d’anecdotique et, en réponse à mon étonnement, Damien m’expliqua sa passion de toujours pour aider les autres. « Un jour, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a parlé de la Protection Civile et a su me donner envie de participer à ses actions ».

Intégrer une telle structure pour participer aux missions de secours ne se fait pas d’un claquement de doigts. Pour faire simple, une formation est nécessaire, semblable à celle d’un pompier, sans certaines spécialisations.

Fort de cette formation, Damien s’inscrit pour participer à la sécurité des personnes lors d’événements festifs (fêtes de Bayonne, FIMU de Belfort) et de manifestations sportives (marathon de Metz, course de moto). Là, il s’occupe d’un poste de secours équipé en matériel pour les premiers secours ou se déplace en binôme pour être au plus près du public présent.

À l’exception d’un appel reçu pour se rendre sur les lieux d’une explosion dans un appartement et monter un centre d’accueil des impliquées, Damien n’avait encore jamais eu à participer à des actions dans le cadre d’une catastrophe naturelle ou d’un sinistre d’envergure.

Mais c’était sans compter avec la pandémie…

Changement de rythme : Covid-19, hôpital et EHPAD

Un bénévole de la Protection Civile pour indiquer sa disponibilité s’inscrit sur un planning, se mettant en quelque sorte en réserve de toute autre activité. Damien l’a fait et, dès la deuxième semaine du confinement, il est appelé. Appelé à rejoindre d’autres bénévoles à l’Hôpital Nord Franche-Comté.

L’Alsace est à deux pas et Damien connaîtra une période intense d’activité en tant que brancardier. Sa mission, renforcer l’équipe de brancardiers professionnels pour assurer les transferts entre services. Par exemple : les malades arrivent aux urgences et après un premier diagnostic, ils doivent être brancardés jusqu’en radiologie, pour des examens complémentaires. Retour ensuite aux urgences et, pour certains, transfert dans d’autres services. « Ce qui est marquant, c’est le fonctionnement de crise des équipes, certains secteurs imposent des équipements de protections individuels lourds. C’est dur, les pathologies étant assez lourdes ».

Sa protection est maximale. Normale au vu du danger et de la durée des missions : « J’étais sur place, une nuit sur trois de 21 heures à 7 heures du matin. Ça fait bizarre, car c’est dangereux. Mais, comme c’est nécessaire, on est heureux d’être là et d’aider les soignants… ».

Pour une autre de ses missions, Damien sera affecté dans un EHPAD, après avoir respecté une quatorzaine de manière à ne pas amener avec lui le virus. Le rythme est différent. Il est chargé de la sécurité des personnes durant les visites et s’assure du bon respect des consignes de gestes barrière et de la désinfection des lieux de visite.

Et puis, lorsque les visites le permettent, Damien accompagne des personnes âgées dans leur promenade.

TGV sanitaire et retour à la normale… presque

Les bénévoles, comme Damien, sont sur tous les fronts, ainsi, de Belfort, il rejoindra les équipes de la Protection Civile 67, d’autres AASC, et du SAMU 67 sur une mission, coordonnées par l’Etat Major de Zone. L’objectif est de prendre en charge une équipe médicale accompagnant une personne victime du COVID-19 placée en coma artificiel jusqu’en gare de Strasbourg au départ du

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